J60 - J67 Vientiane et Luang Prabang

Tout au long du périple, nous avons eu la joie de rencontrer d’autres voyageurs. C’est comme cela que nous avons fait la connaissance de nombreux français. Nous avons même croisé plusieurs fois la route de certains d’entre eux, qui voyageaient généralement en backpacking. Le fait d’être 6 avec 4 enfants à vélo attire le regard et nous a favorisé ces échanges !
Et c’est ainsi que tous les touristes échangent leur point de vue sur tel ou tel site à visiter.
Nous avons donc eu beaucoup d’informations concernant ces 2 villes avant de nous y rendre.
Et bien sûr, comme pour un film au cinéma, cela a eu un impact sur notre propre ressenti.

Tout d’abord, Vientiane, la capitale du Laos :

Nous avions entendu dire plusieurs fois que cela ne valait pas le coup de rester plusieurs jours à Vientiane.
Nous sommes restés 3 puis 2 nuits, avec plaisir !

Certes, nous avons eu la chance de trouver une très chouette guesthouse, La Villa Malony, où nous avons eu l’impression d’être comme à la maison.

Mais dès notre arrivée en ville après le bus, nous avons eu un bon « feeling » dans cette ville, alors que nous roulions sur les grandes artères.

Nous avons fait très peu de visites, les enfants préférant profiter de la guesthouse, en famille ou avec les amis belges. Nous sommes tout de même allés au milieu de cette grande ville tous les soirs pour manger au restaurant, ou la journée pour des achats, des lessives ou le magasin de vélo. A chaque fois, nous nous sommes sentis très à l’aise à vélo. Aux grands croisements des routes à 2 ou 3 voies, il n’y a pas de priorité à droite, mais un respect qui permet une simple fluidité de circulation.
Les routes parcourues étaient correctes, les abords agréables, les locaux souriants.
Les 3-4 rues touristiques du centre dégagent une atmosphère paisible, avec des restaurants français ou d’autres nationalités mais sans excès « touristiques ».

Une sensation de vie paisible, simple. Nous avons vraiment apprécié.

Nous avons effectué une seule visite: la COPE :

La mission de la COPE, « The Cooperative Orthotic and Prosthetic Enterprise », est de favoriser l’accès au services de réadaptation physique aux personnes à mobilité réduite, comme celles qui ont été victimes des munitions qui n’ont pas explosé.

L’exposition couvre l’histoire des munitions non explosées au Laos, la façon dont elles affectent la vie dans le pays. Elle explique aussi le travail de la COPE pour améliorer la qualité de vie des personnes au Laos ayant des handicaps liés à la mobilité. Cela a permis à nos enfants (8 ce jour là, avec nos amis belges !) de découvrir et comprendre une partie de l’histoire du Laos et les dommages collatéraux d’une guerre sur la population d’un pays.

Un point d’histoire … » Pendant la guerre du Vietnam, entre 1964 et 1973, les États-Unis ont déversé plus de 2 millions de tonnes de bombes sur le Laos, dont 270 millions de sous-munitions, alors que le pays n’était pas partie prenante au conflit. En 1970, le Laos comptait seulement 3 millions d’habitants, ce qui représentait une moyenne de 90 sous-munitions par personne… Plus de 50 ans après les premiers bombardements américains, le pays demeure le plus pollué au monde par les bombes à sous-munitions (BASM) et autres restes explosifs de guerre (REG). Ces armes non explosées sont toujours actives et représentent une menace quotidienne pour la population laotienne.

Officiellement dans le but de couper les voies d’approvisionnement vers le Nord Vietnam (la piste Ho Chi Min), les États-Unis ont mené près de 600 000 missions de bombardement au-dessus du Laos, soit un bombardement toutes les 8 minutes pendant 9 ans. On estime aujourd’hui que près de 80 millions de sous-munitions n’ont pas explosé à l’impact, gisant principalement dans les rizières, les cours d’eau ou sur les routesSusceptibles d’exploser au moindre mouvement, elles menacent quotidiennement la vie des habitants dans 10 des 18 provinces du pays considérées comme « sévèrement contaminées ».

https://www.handicap-international.fr/fr/actualites/50-ans-apres-la-guerre-du-vietnam-le-laos-pays-martyr-des-bombes

Quelques jours à Luang Prabang :

Depuis la France , nous rêvions d’aller à Luang Prabang. Nous avons fortement hésité. En effet, cette ville se situe dans la partie nord du Laos, plus montagneuse, et donc difficilement accessible à vélo pour nous.
Pour y aller, nous avions l’option bus avec nos vélos sur le toit pour un trajet d’environ 10h en zone montagneuse ou un trajet de 2-3h en train sans nos vélos. Nous avons choisi la 2e option !!

Ce qui nous a donné envie d’y aller : les commentaires très positifs lus et entendus sur cette jolie ville, la possibilité d’aller voir des éléphants et une très belle cascade à plusieurs bassins, et la possibilité d’aller à l’école francophone suite aux réponses positives de la directrice, Mme Roger.

La ligne de train :

Nous avons pris la nouvelle ligne de train « Chine -Laos » entre Luang Prabang et Vientiane, inaugurée en décembre 2021. Cette ligne de 415 km fait partie d’un projet à long terme, la Chine ayant pour objectif de construire un chemin de fer transasiatique de 5 500 km ! Gares impeccables, contrôle des passeports et des billets rigoureux, trains larges avec sièges confortables.

Le centre ville :

Dès notre arrivée dans le centre ville, nous avons senti une trop forte présence touristique. Et cette sensation ne nous a pas quittés des 4 jours …. De nombreux français, mais surtout énormément de chinois. (Nous sommes arrivés quelques jours après la réouverture des frontières de la Chine, située à moins de 300km de Luang Prabang). Dans la ville, beaucoup de lumières, de bruits, de sollicitations…

Mais il faut reconnaitre que la ville est très jolie : de très belles petites ruelles colorées, très fleuries, de très nombreux temples. La ville est entourée du Mékong et de la rivière Nam Khan qui lui donnent un certain charme romantique ! En fin d’après midi, le Night Market apporte une ambiance très agréable, même si il n’existe que pour les touristes.

Une petite colline en centre ville, le Mont Phousi, permet d’avoir une très belle vue sur la ville , et d’admirer le coucher du soleil … dommage qu’il y ait une foule trop nombreuse pour prendre un cliché …

Tad Kaoung Si Waterfalls :

Nous sommes allés à la fameuse cascade conseillée par de nombreux voyageurs. Magnifique .. les photos le prouvent ! Mais la présence de trop nombreux touristes, parfois trop bruyants, ne nous a pas permis d’apprécier pleinement la beauté du site …

Aller voir des éléphants :

C’était notre objectif. On nous avait dit que cela était possible à Luang Prabang. Durant la journée où les enfants étaient à l’école, nous sommes allés chercher des renseignements. Plusieurs agences proposaient cette activité. Mais les tarifs allant de 80 à 100 dollars par personne, ainsi que la peur d’aller à une activité un peu « attrape-touriste » nous ont dissuadés. La veille au soir de notre départ, un couple de Français avec qui nous avions sympathisé aux 4000 îles, nous ont raconté leur chouette expérience d’un jour au « Manifa elephant Camp ». Mais trop tard, les billets de train étaient déjà achetés …. Nous sommes partis avec regret de Luang Prabang, en ayant la sensation d’être passés à côté de quelque chose qui nous tenait à coeur…

Bamboo expérience :

Le guide du Routard conseille d’aller à cet endroit : une maison toute en bambou, où le propriétaire propose des activités et informations sur le bambou : culture du bambou, diverses utilisations possibles dans la construction, la pêche, la cuisine, la musique etc… Nous avons eu des informations précises sur la culture du riz (voir article de Lucile), nous avons fabriqué des sous-verres en lamelles de bambous, nous avons cuisiné des plats laotiens, à base de bambous et bien sûr de riz, le tout suivi de leur dégustation ! Et nous avons rencontré un musicien jouant d’un instrument traditionnel en bambou. Une très belle journée familiale et enrichissante pour petits et grands !!

Nous n’avons pas pris le temps d’arpenter les routes et montagnes environnantes autour de Luang Prabang. Nous n’avons pas visité, en couple, paisiblement, toutes les ruelles de Luang Prabang, et n’avons sûrement pas vu tous les charmes de cette belle ville.

Nous avons sûrement été trop sensibles à la présence touristique. Nous regretterons la journée avec les éléphants mais nous en aurons peut-être l’occasion en Thaïlande.

Nous profitons de cet article pour remercier à nouveau Mme ROGER et l’équipe enseignante de l’Ecole de Luang Prabang pour l’accueil de nos 4 enfants qui ont pu rencontrer des enfants de diverses nationalités qui échangeaient en français ou anglais, tout en apprenant le laotien et le chinois !! (voir article dédié)

ET les rencontres dans ces deux villes ….

Ces jours dans ces grandes villes ont été réussis aussi grâce aux belles rencontres …

Nous pouvons surtout citer :
– Ahmed et Eléonore , avec qui nous avions partagé la boucle de Thaket. Ahmed, pilote d’hélicoptère, a conquis Valentin !
– Cette sympathique famille belge, dont les parents sont assez fous pour partir à 6 à vélo avec des enfants de 8 à 14 ans … quelle idée !! … en plus pour faire un tour du monde pendant un an !!
– Et enfin, Flora, Julie et Justine, trois jeunes filles pleines de peps’ qui ont beaucoup fait rire nos loustics ! Elles ont résisté à la farandole au milieu du marché, aux bras de fer, et aux courses de chevaux, en portant nos 3 plus petits Dupont sur le dos !

Merci à eux tous!


close

Vivre à 6 à vélo !

Inscrivez-vous pour recevoir nos derniers articles dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas ! Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link] pour plus d’informations.

D'autres nouvelles